Maintenant, je décide de repartir à Delhi, un come back préparé. Décidé à affronter arnaques et escroqueries de la capitale. Avant de prendre mon train qui partait en fin de journée, je décide de faire un tour dans un village voisin. Pour cela, un taxi partagé m’emmène et m’y dépose. On se met tous d’accord, rendez-vous dans une heure pour rentrer avec le taxi. Le temps passe, pas de voiture à l’horizon dans ce village perdu. Après plusieurs appels, de belles promesses du chauffeur et une heure plus tard, je grimpe dans un bus local qui par miracle passe dans le coin. À l’intérieur, tout le monde se serre et s’accroche pour résister à la conduite du bus. Le conducteur quant à lui est concentré, il s’agrippe à son volant et fait cracher une fumée noir de l’échappement. Il est à fond, prend les virages à la corde et s’excite sur son klaxon pour avertir de son arrivée. Trois locaux près de moi passent leur tête en dehors du bus et vomissent du mal de route. Arrivé, je cours pour attraper mon prochain bus mais remarque que celui-ci est annulé. Je rencontre une personne locale qui doit se rendre aussi à Delhi et doit emprunter le même train. On décide de prendre un taxi et nous voilà monté dans Hindustan Ambassador, bon vieux taxi indien qui a la tremblote. On prévient le type, il faut absolument arriver à l’heure pour attraper le train. Il se retourne et nous regarde avec un petit sourire en hochant la tête, resserre son turban, fait ronronner le moteur, teste son klaxon et pied au plancher, nous voilà parti avec un vrai pilote. Malgré ses efforts et ces risques, le train nous passe sous le nez comme si on était prédisposé à ne pas aller à Delhi, comme un appel de la bonne conscience nous faisant signe de pas aller dans la gueule du loup. Pas question d’en rester là, on lâche quelques roupies à un TouckTouck pour aller à la gare routière et nous voilà embarqués dans un bus pour Delhi avec 6 heures de route.
Je vais arriver à New-Delhi à 2 heure du matin, je ne sais pas du tout à quoi m’attendre en arrivant en pleine nuit mais j’en ai que faire. Je profite du calme du bus et m’endors.